dimanche 5 juillet 2015

Choisir son église

Prédication à l’occasion du 333e anniversaire de la paroisse du Temple Neuf

Notre église, nous devons la choisir. Pour entrer dans le deuxième tiers du millénaire du Temple Neuf, nous devons répondre d’une certaine manière à cette invitation : “Venez maintenant, c’est prêt !” Mais l’autre problème de l’annonce de l’Évangile est là : nous apprenons qu’en face de Dieu, il n’y a rien à choisir ! Nous apprenons que Dieu, pour se faire proche de nous, ne nous demande pas notre avis ni notre choix...

dimanche 25 janvier 2015

Suivre le Christ au lieu d'être chrétien

Prédication du dimanche de l’Unité
Cathédrale de Strasbourg

(Lecture dans l’Évangile selon Marc, chap. 1, 14-20)

Chers amis,
Être investi d’un appel de Dieu n’est pas une référence qui passe sans explications, en ce temps. La France doute à nouveau de la fiabilité des vœux de paix religieux. Être religieux, certes, signifie plus que jamais « être ouvert à une Parole qui vient d’ailleurs », mais cela implique apparemment une vulnérabilité psychique qui fait craindre, à beaucoup, le pire.

vendredi 9 janvier 2015

Les attentats et la Révélation

Recueillement œcuménique en prolongement du deuil national, Eglise du Temple Neuf

- Apocalypse, chap.21, 1-4 -

En ces heures et jours de deuil, où nous sommes suspendus à nos télés et téléphones pour suivre la situation en région parisienne, notre regard sur notre pays se transforme. Je ne saurais vous dire s’il est en train de se déformer ou s’il se corrige ; mais en prenant conscience de ces attentats à la liberté et à la fraternité, il est sûr que notre regard change.

Pour certains, c’est la peur qui s’installe.
En d’autres, une volonté d’action et de solidarité se renforce.
Et pour beaucoup - notamment pour ceux qui ne connaissent que par ouï-dire une vie spirituelle, de quelque orientation qu’elle soit - le dégoût pour tout ce qui a trait au « religieux » s’accroît encore.

Ces assassinats abjects auraient été commis au nom d’une religion, sur ordre d’un dieu !


dimanche 2 février 2014

Le père perdu


— Luc 15,1-2.11-32 —

Dans cette parabole — la plus longue du Nouveau Testament —, chacune et chacun de nous peut trouver sa place. Elle est un peu comme une grande maison avec toutes sortes de pièces où nous pouvons nous installer, chacune et chacun selon sa situation et sa convenance. Que nous soyons venus avec une bonne ou une mauvaise conscience, conscience apaisée ou inquiète, avec des certitudes ou avec des doutes, Chrétiens par conviction ou Chrétiens par convention, croyants, demi-croyants ou incroyants : la parabole du père et de ses deux fils nous permet de voir plus loin dans notre vie. « Si toute la Bible disparaissait, disait Martin Luther, et s’il ne restait que cette parabole, tout serait sauvé. »